1940

Crédit Photo – British Broadcasting Corporation (BBC)

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16 Juin . Entre deux alertes aériennes, les brestois profitent du beau temps et déambulent en ville. A la radio on dément qu’il soit question d’un armistice… Pourtant les Anglais fuient l’avance allemande en embarquant tout ce qui peut l’être sur trois grands paquebots. Pour le matériel intransportable, il le détruise et l’abandonne sur toutes les routes de l’agglomération. Du côté du fort du Bouguen, avec l’accord de soldats anglais, les communistes Jules Lesven, Pierre Corre et Jean Le Nédellec récupèrent des armes et munitions qu’ils entreposent dans la cabane de jardin de ce dernier. La France sauve quant à elle son or, stocké dans le fort du Portzic, en le chargeant sur les navires; El Djézair, El Mansour, El Kantara, Ville d’Alger, Ville d’Oran et le Schoelcher, qui font route vers Casablanca. La presse non régionale ne parvient plus et les liaisons ferroviaires s’arrêtent à Rennes. Le XV° corps d’armée allemands (Hoth) reçoit l’ordre de s’emparer de Brest, ils sont à 600 kilomètres de la ville.

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17 Juin . Une section du 112° Régional, démunie de pièce antichar et de toute arme collective, arrive à Lesneven. Affamés, les militaires sont restaurés par la population et annoncent que les Allemands arrivent. Ils ont ordre de retarder l’avance ennemie pour permettre aux bateaux de quitter Brest. Des obstacles de fortune surgissent aux carrefours. Mais les avions allemands survolent toujours la ville et la bombarde. Vers 12h30 la voix du nouveau président du conseil, le Maréchal Pétain, se fait entendre sur les ondes et annonce qu’il a demandé aux allemands un moyen de mettre un terme aux hostilités. Craignant que le message radiophonique soit un faux, le préfet maritime de Brest, le vice-amiral Traub, met en garde la population. Des affiches expliquent qu’il pourrait s’agir d’une manœuvre pour semer le trouble dans l’esprit des français.  Cet avis est accueilli par les applaudissements de la foule. Le soir même, la nouvelle est confirmée, il n’y a plus de doute possible.

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18 Juin . Vers 6h00 un hydravion Walrus de la R.A.F s’écrase à Kerbiquet en Ploudaniel. Tout les membres les occupants, trois aviateurs et un agent du Special Intelligence Service, sont tués. Leur mission était d’exfiltrer la famille du général De Gaulle (à l’insu de ce dernier) qui séjournait alors à Carantec.

Crédit Photo – Aérostèles, lieux de mémoire aéronautique.

A Brest, il y a quatre alertes aériennes dans la journée, la première vers 6 heures et la dernières vers 21 heures. Les poudrerie du Moulin-Blanc et la pyrotechnie Saint-Nicolas sont fermés. Le bureau des Agents militaires annonce que toute autorité française cessera de fonctionner à partir de ce soir. Dans la cours du Château de Brest, on brûle des documents et dossiers.

Dans la rade, près de 80 navires navires civils et militaires appareillent et fuient. Le Richelieu, cuirassé inachevé, parvient également à prendre le large. Parmi l’importante flotte de navires, on déplore la perte des navires suivants: Aviso Vauquois qui touche une mine au large du Conquet, faisant 135 victimes. Remorqueur Le Provençal qui saute à 12h45 lors d’une manœuvre dans la rade, tuant presque tout son équipage sauf un rescapé. Cargo Capitaine Mousic Eugène, de 11 000 tonnes, venu à Brest décharger du vin, reprit la route pour Casablanca mais heurte un aviso et sombre à l’entrée du goulet. Cargo de Dieppe nommé Brest, heurte le filet anti sous-marin et coule en baie de Camaret.

Crédit Photo – L’origine du document est inconnue, nous contacter

Pour les autres, ceux restés à Brest qui ne pouvaient prendre la mer, on les saborde. C’est le cas de trois sous-marins au fond de la Penfeld; Le Ouessant, l’Agosta et l’Achille.

Les stocks sont détruits en toute hâte, les cuves de mazout à Laninon sont en feu et le resteront durant les 8 prochains jours. Une des cuves explose et provoque des dégâts dans le quartier de Kerangoff; Trois maisons anéanties et plusieurs endommagées rues Pierre Loti et de la Poterne. Huit maisons écroulées ou incendiées rue Brizeux. Cette explosion tue trois personnes dont un marchand de journaux qui s’abritait sous un porche et fut tué par un éclat.

Vers 13h, un bombardier allemand, touché par la DCA se pose à Plouguerneau. Dans la soirée, le dernier navire à quitter Brest est le Hardi sur lequel se trouve l’Amiral Ouest.

A 22h00, le général De Gaulle, en exile à Londres diffuse sur la BBC son appel à la poursuite du combat. Les allemands sont à Saint-Brieuc.

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19 Juin . A 9h45, l’envahisseur est à Morlaix (d’autres sources mentionnent vers 7h), arrivé à Landerneau, les français accrochent les allemands qui préfèrent faire un détour. Il y aura trois morts du côté Français à Landerneau; Louis Caro et Charles Quesseveur dans la rue Neuve. Un certain Moreau est également abattu quai de Cornouaille. Les allemands cherchent à atteindre la flotte, ils n’ont pas de temps à perdre. Il se présente donc à Lesneven vers 11h30 et cette fois écrase les défenses de fortune de la section du 112° Régional. A 15h, l’ennemi est devant Gouesnou. En passant au Folgoët, un officier allemand coupe le câble téléphonique du Café Le Got. Ils arrivent à Brest en fin d’après-midi, c’est la 5e Division Blindée qui arrive en première dans la ville. Le général commandant les troupes s’installe à l’hôtel Continental. Vers 20h les troupes allemandes défilent rue Jean Jaurès et la croix gammée flotte sur l’hôtel de ville. Au Conquet, des marins évacuent vers Ouessant avant l’arrivée des Allemands, parmi eux, le général Charbonneau. A 21h30 les motocyclistes allemands se présentent devant la mairie de Saint-Marc.

Plusieurs sources divergent sur ce fait, si vous avez des éléments, contactez-nous.

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20 Juin . La ville de Brest est entièrement quadrillée par les troupes Allemandes, vers 15h30 ceux-ci défilent devant l’Hotel des Postes. Ploudalmézeau est également occupée à partir de cette date. A 16h, devant la Mairie de Locmaria-Plouzané, les soldats allemands d’un side-car font savoir, dans un française approximatif, au maire venu à leur encontre qu’un champ sera réquisitionné pour le stationnement d’un régiment motorisé. Sur une plage du littoral le capitaine de vaisseau André Robert est débarqué par les Anglais pour récolter des informations sur l’envahisseur allemand.

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Crédit Photo – Le Finistère dans la guerre – Thomas & Le Grand

En lire d’avantage sur la tragédie de Camaret…

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24 Juin . Une réunion se tient à la sous-préfecture, en présence des maires du Grand-Brest, pour étudier la situation du personnel de l’Arsenal, de la Poudrerie du Moulin-Blanc et de la Pyrotechnie Saint-Nicolas, laissés sans travail et donc sans salaires depuis l’arrivée de l’envahisseur.

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25 Juin . Le maire de Saint-Marc, Mr Yves Jaouen, proteste au cantonnement allemand de Ker-Stears au sujet de l’enlèvement, après effraction, de 1.500 litres de gaz-oil du garage Pondaven. On lui promet une enquête.

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26 Juin . Le 262° groupe d’artillerie de marine allemande arrive. Le 282° déjà sur place, est dissous et intégré au 262°.

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27 Juin . Le maire de Saint-Marc, Yves Jaouen, rend visite au sous-préfet et à Victor Le Gorgeu pour discuter à nouveau de la situation des salariés au chômage depuis le 19 Juin.

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Crédit Photo – Avec l’aimable autorisation de la famille Kerandel et Gildas Saouzanet

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01 Juillet . Aussi discrètement qu’il est arrivé, André Robert retourne en Angleterre par le littoral faire son rapport.

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02 Juillet . A Saint-Marc, les organismes du Franc du Militaire, Le comité des Fêtes et l’Amicale Sportive se réunissent à la mairie pour créer un service de secours pour les plus nécessiteux.

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Crédit photo – alabordache.fr

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04 Juillet . Les bâtiments de la colonie de vacances à Porspoder sont réquisitionnés.

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05 Juillet . L’occupant prend possession de l’île d’Ouessant tandis que la garnison de 217 Français sont envoyés au château de Brest pour y être démobilisé. Sur la porte principale de l’église de Saint-Marc, une affiche de propagande allemande est apposée par l’occupant puis aussitôt déchirée par le maire.

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06 Juillet . Dès 6 h 45 la DCA allemande ouvre le feu sur un avion anglais évoluant à basse altitude.

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Crédit photo – La Dépêche de Brest

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10 Juillet . On vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, Victor Le Gorgeu, Maire de Brest et Sénateur vote contre, tout comme 79 autres parlementaires dont 6 Finistériens contre 569 ayant voté pour.

Liste des 80 parlementaires ayant voté contre

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Crédit photo – La Dépêche de Brest

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23 Juillet . Au Conquet, un accord est signé entre la Centrale de Sauvetage des Naufragés et l’armée allemande sur l’utilisation du canot Nalie Léon Drouin. Le journal La Dépêche de Brest est autorisé à reparaître après avoir cessé son activité depuis l’arrivée des allemands.

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25 Juillet . Au port de commerce une personne suspecte est abattue par les allemands.

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01 Août . La 40° Minensucherflotille (dragueurs de mines) arrive en rade avec 4 navires.

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14 Août . Charles Boscals de Réals (Général de Brigade), maire de Plouvorn, est incarcéré à la prison de Brest durant deux jours. On lui reproche d’avoir favorisé l’évasion de deux militaires français fait prisonniers et placés dans une ferme.

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16 Août . Les confédérations ouvrières C.G.T, C.F.T.C et la confédération patronale C.G.P.F sont dissoutes.

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17 Août . A 20 heures, ordre est donné par la Kreis-kommandantur, qui siège à la caserne Guépin, de fournir pour le lendemain 11 heures la liste des personnes possédant des récipients de 200 litres pour y stocker de l’essence. Le maire de Saint-Marc répond par écrit: Impossible.

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22 Août . Cinquante affiches de propagande allemande sont déposées en mairie de Saint-Marc avec ordre de les placarder sur les murs de la commune; Refus des autorités municipale.

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02 Septembre . La principale ligne téléphonique, dont les allemands avaient seuls l’usage, est sabotée sous le pont Albert Louppe.

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03 Septembre . Les allemands arrêtent douze jeunes (d’autres sources n’en mentionnent que sept), de quinze à dix-huit ans, soupçonnés de l’attentat de la veille.

Plusieurs sources divergent sur ce fait, si vous avez des éléments, contactez-nous.

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07 Septembre . Le maire de Saint-Marc tente une intervention au palais du Justice afin de plaider en la faveur des jeunes saboteurs. Il y rencontre Mr Guillemin Jacques qui est le garde champêtre de Gouesnou, il est jugé par les allemands pour détention d’armes. Il écopera d’une peine de un an de prison qu’il n e purgera qu’en partie puisqu’il décédera quelques mois plus tard.

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08 Septembre . Trois des saboteurs du câble du pont Albert Louppe sont remis en liberté mais Abasq Joseph, Kerguélen Albert, Fréché Bertrand et Péhoré Louis sont maintenus en prison.

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10 Septembre . Les quatre jeunes saboteurs risquent de lourdes peine, dont la peine capitale pour l’un d’eux.

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11 Septembre . Abasq Joseph est condamné à mort pour le sabotage du 02 Septembre. Les trois autres jeunes écopent de peines de prison, 8 ans pour deux et 2 ans pour le dernier.

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12 Septembre . Le maire de Saint-Marc, qui a pris le train la veille au soir, débarque à Paris pour tenter d’obtenir une réduction de peine pour les quatre jeunes saboteurs.

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13 Septembre . Le maire de Saint-Pierre arrive depuis Paris à Quimper où il s’entretien avec le Docteur Kall à la Feldkommandantur. Celui laisse un espoir en une diminution de peine pour les saboteurs du câble du pont Albert Louppe.

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18 Septembre . Le directeur des Constructions Navales de l’arsenal de Brest, l’ingénieur général Roquebert, est arrêté par les allemands et démis de ses fonctions pour refus d’obtempérer avec l’occupant.

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20 Septembre . Cinq destroyers allemands entre dans la rade de Brest, ils s’amarrent sur des bouées.

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21 Septembre . BROC’H Jean, alias Florette, est recruté dans la Résistance par Georges Bernard du groupe Elie – Drouin.

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23 Septembre . Des avions britanniques attaquent les destroyers dans la rade alors que deux autres navire s’ajoutent à cette flotte; l’Erich Steinbrinck et le Paul Jacobi.

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26 Septembre . La peine de mort à l’encontre de Joseph Abasq est commuée en 10 ans de prison.

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28 Septembre . Les sept destroyers allemands partent pour mouiller des mines dans les eaux anglaises.

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01 Octobre . A 20 heures, un appareil anglais laisse tomber un chapelet de bombes sur Molène. Trois tombent à l’eau et la quatrième n’explose pas.

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02 Octobre . A 7h30, deux nouvelles bombes lancées par un avion de la R.A.F tombent au Nord de l’église; la première dans un jardin causant un cratère de 5 mètres. La seconde atteint l’immeuble de Mr Auguste Le Bousse qui est gravement blessé. Cette bombe tue également le locataire du 1er étage, Mr Cariou Jean, marin pêcheur.

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09 Octobre . Un avion biplan de la RAF fait un atterrissage de fortune à Porspoder, les trois membres de l’équipage sont fait prisonniers.

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14 Octobre . La kommandantur se plaint que dans les cinémas, des démonstrations anti-allemands aient lieu lors de la présentation des actualités.

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17 Octobre . C’est la cinquante-troisième alerte suivie de tirs de la DCA. Durant cette alerte de 4 heures à 6 heures du matin, une mine magnétique, munie d’un parachute tombe au Forestou-Créis. Une trentaine de maisons subiront des dommages.

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Crédit photo – Commune de Camaret

Photo de la plaque commémorative à la mémoire du poète – Rue Traverse à Brest

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29 Octobre . Les quatre saboteurs du câble du pont Albert Louppe sont transférés de Pontaniou à Saint-Brieuc. Plus tard, ils seront envoyé à Rennes et à Troyes, de là, ils seront déportés vers le camp de Wolfenbüttel, en Allemagne. Seulement trois reviendront en vie, Bertrand Fréché, âgé de 20 ans, décédera à l’hôpital du camp le 14 Juillet 1944. Un message profondément anti-collaborationniste est écrit à la craie sur le rideau de fer des Galeries Saint-Martin.

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02 Novembre . Une foule importante se rassemble au cimetière de Kerfautras pour fleurir une tombe inconnue. Il semble que c’était la tombe d’un soldat Anglais. La foule silencieuse resta un certain temps dans le cimetière. Le colonel Michel Scheidhauer accepte la direction de la Défense Passive.

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03 Novembre . Suite à la résistance passive et à la démonstration d’amitié des Brestois envers les Anglais de la veille, les autorités allemandes interdisent toute manifestation ou commémoration du 11 Novembre à venir.

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05 Novembre . Alors qu’une messe est célébrée en la mémoire de Michel Ogée (professeur à l’école Navale, tué à son poste de combat en juin 1940) dans l’église de Lambézellec, une alerte aérienne est déclenchée, ajournant la messe.

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11 Novembre . La fameuse tombe du soldat anglais, malgré les interdictions, fut couverte de fleurs et des groupes stationnèrent devant en affichant haut et fort les couleurs de la France et celles des Anglais. Le Kriegskommandant n’est pas content et pour punir les brestois, réclame que le Monument aux morts, place Anatole France, soit gardé du 20 au 27 Novembre de 6h à 22h par deux civils tirés au hasard, il confie la tâche au Maire.

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12 Novembre . Un avion anglais surgissant d’un épais nuage vient mitrailler le fort du Guelmeur.

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13 Novembre . La police allemande fait fermer un café-restaurant de la rue Amiral Jurien de la Gravière. La propriétaire et ses deux employées sont arrêtées car elles sont suspectées d’avoir aidé des fugitifs.

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14 Novembre . Des inscriptions à la peinture rouge anti-Vichy apparaissent sur les murs de Brest. On peut y lire « A bas les traîtres de Vichy ».

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16 Novembre . Un Ju 52 se crash à dans la région de Brest, 13 morts dont la plupart des aviateurs du II° groupe de la 77° escadre de chasse.

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19 Novembre . Alois Wagner, 21 ans, soldat allemand de la 7° compagnie du régiment d’Infanterie 471 est passé par les armes à Brest pour désertion.

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20 Novembre . Suite aux événements du 02 et 11 Novembre; Dès six heures, deux sentinelles civiles viennent de prendre place au pied du Monument aux Morts place Anatole France. Semblerait-il que ceux-ci soient connus de tous pour avoir « commercer » cordialement avec l’occupant. Le tirage au sort de Victor Le Gorgeu semble assez ironique… L’installation du couvre-feu entre en vigueur peu de temps après ces événements.

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23 Novembre . A 19 heures, Bombardement de Brest avec riposte violente de la DCA.

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29 Novembre . A Ploumoguer, un câble est sectionné en huit endroits. Des sanctions s’ensuivent, comme la garde forcée, la prise d’otages. La commune avait déjà reçu une amende pour des faits similaires.

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04 Décembre . Le Kreiskommandant intime aux communes de la région Brestoise d’apposer des affiches de propagandes suite aux événements de Mers El Kébir. Dans le même temps il ordonne de poser une deuxième série d’affiches en langue Bretonne cette fois. Le tout doit être fait avant le 07 Décembre.

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06 Décembre . Le nouvel hôpital (Morvan) est réquisitionné par les Allemands.

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11 Décembre . Bombardement de 21h30 à 23 heures heures. La boulangerie Lannuzel à Saint Marc est détruite. Sa locataire du deuxième étage, Mme Le Goff décédera de ses blessures. Un bébé de trois mois en suspens dans son berceau est dégagé des gravats. Dans le quartier du Bot, plusieurs maisons sont détruites dont une entièrement, on y dégagera le corps sans vie de Mr Kerdoncuff tandis que sa femme est gravement blessée aux yeux. Route de Quimper, à proximité du stade l’Armoricaine, une voiture est bloquée par un cratère qui vient de se former. Une autre bombe tombe proche de la voiture, projetant des éclats dans celle-ci, blessant deux occupants du véhicule et tuant le troisième; Mr Dalaër. Jean Le Bars, 3 ans, est tué lui aussi dans ce secteur, les autres membres de sa familles sont sévèrement blessés.

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12 Décembre . Philomène Le bars, 13 ans, blessée la veille au soir avec sa famille succombe à ses blessures.

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13 Décembre . Une patrouille allemande découvre sur le portail d’un carrossier de la rue Yves Collet la caricature d’Hitler légendé du simple mot cochon.

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22 Décembre . André Weil-Curiel arrive en gare de Brest, il vient en éclaireur pour voir si l’on peut monter une filière d’évasion. Un Bleinheim abattu par la DCA s’écrase à côté du moulin de Pont-Ours à Plouguin après avoir bombardé Brest (d’autres sources évoquent le 21 Décembre). Les quatre aviateurs sont tués et enterrés à Plouguin.

Plusieurs sources divergent sur ce fait, si vous avez des éléments, contactez-nous.

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Extrait du journal – La Dépêche de Brest

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Crédit photo – Imperial War Museums (C 2576)

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31 Décembre . Des soldats allemands fêtent bruyamment la fin de l’année. Surement ivres, certains tirent sur les portes de l’église de Saint-Marc, des douilles sont retrouvés par le recteur dans l’église.

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